Alex C. 25/05/2025

Frôler la mort

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Alex s’est fait renverser par une voiture alors qu’il faisait du vélo à la campagne. Huit ans après, il se souvient du coma et de son retour à la vie.

J’étais à vélo sur une route de campagne en Touraine. C’est là où on avait l’habitude d’aller passer des vacances, dans la maison de ma grand-mère. Sur les coups de 19 heures, j’étais en train de faire un tour de vélo avec mon oncle et ma sœur.

Dans un virage, une voiture est arrivée et m’a tamponné à 70 km/h. Je me suis éclaté la partie gauche du crâne. Du sang sortait de mes oreilles. J’ai convulsé. Mon oncle a appelé les secours. J’avais perdu connaissance. J’étais sur le point de mourir.

À l’hôpital Gatien de Clocheville, à Tours, les médecins m’ont directement amené en réanimation, où je suis resté trois jours. Ils m’ont maintenu en vie.

Quand ils m’ont opéré, ils ont vu que tout le volet gauche de mon crâne était brisé en plein de petits morceaux. Ils ne pouvaient pas le recoller. Mon cerveau était fortement touché. Ils ne savaient pas si j’allais survivre.

Des câbles, des perfusions, des sondes

Trois jours plus tard, les médecins ont réussi à me sauver. Ils m’ont mis dans un coma artificiel. Après avoir frôlé de très près la mort et avec une partie du crâne en moins, personne ne savait si j’allais pouvoir marcher, voir ou même entendre.

J’étais allongé dans un lit avec des dizaines de câbles, de perfusions et de sondes. Je me rappelle brièvement que j’entendais mes proches, ma famille, me parler, me raconter des histoires, pendant que moi, j’avais l’impression d’être dans un rêve. Le coma a duré deux semaines.

Je me suis réveillé. Incapable de marcher et de parler. J’avais gardé ma vue et mon ouïe. J’étais en fauteuil roulant. Les médecins rassuraient ma mère et mon père en leur disant que je pourrais reparler et remarcher grâce à la rééducation. Ils ne savaient juste pas combien de temps ça allait prendre.

10 jours, 20 jours, 30 jours… après le coma

En 10 jours seulement, j’étais déjà en capacité de marcher. Pour la parole, ça a pris un peu plus de temps : 20 jours environ après mon coma. C’était déjà un exploit vu le traumatisme que j’avais subi. Les médecins n’en revenaient pas !

La neurochirurgienne avait commandé un substitut osseux qui avait la même forme que mon crâne. Il est arrivé 30 jours après mon coma. Les chirurgiens m’ont opéré et l’ont placé à la place de l’ancien.

Aujourd’hui, j’ai 18 ans. Je suis passé par beaucoup de moments compliqués. Je me suis beaucoup demandé pourquoi ça m’était arrivé et comment serait ma vie si je n’avais pas eu cet accident. Maintenant, je sais que je dois faire avec !

Alex, 18 ans, en recherche d’emploi, Fontenay-sous-Bois 

 

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