Handicap : des compétences mais pas d’emploi

C’est dur pour nous, les personnes en situation de handicap, de trouver du travail. Parce qu’on doit avoir un poste de travail adapté. Pourtant, on a tout autant besoin d’argent que les autres, voire plus, vu toutes les dépenses médicales que nous avons.

Je suis dyspraxique depuis ma naissance. La dyspraxie, c’est le trouble de la maladresse : mes gestes sont plus lents. J’ai aussi des problèmes pour respirer. Tout au long de ma vie, j’ai vu de nombreux médecins.

Pour ce qui est de ma scolarité, j’ai suivi des cursus adaptés à mon handicap : en Segpa de la sixième à la troisième, puis en Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) au lycée, à Janzé. Je suis ensuite partie en Erea, un établissement d’enseignement adapté, à Hérouville-Saint-Clair, près de Caen en Normandie.

Plusieurs expériences à son actif

Les gens ont l’air de penser qu’on n’est pas capables d’avoir un emploi, mais j’ai déjà fait plusieurs stages. J’ai travaillé dans la blanchisserie d’un hôpital. Je devais ranger le linge dans des casiers avec les prénoms du personnel. J’ai aussi travaillé à Videal, une entreprise adaptée dans une commune près de Rennes, pour faire un remplacement en blanchisserie.

Je trouve que les gens ne font pas assez attention aux personnes en situation de handicap. Quand ils prennent nos places de parking, par exemple. Un jour, alors que je faisais les courses avec ma mère au supermarché, un homme m’a bousculée et je suis tombée. C’est ma mère qui m’a aidée à me relever. J’ai été blessée à la cheville.

Passion animaux

Je suis dans une association qui s’appelle Umanima. C’est un centre de médiation par l’animal, qui se trouve à Saint-Gilles, près de Rennes. J’y vais le mardi après-midi et le vendredi matin. On y fait des bricolages et des balades avec les chiens. On nourrit les chevaux, on les brosse. J’adore ! 

Il y a quelque temps, j’ai fait un stage dans l’animalerie où travaille ma sœur. On a nettoyé les cages des animaux. On a remis du journal pour qu’ils puissent faire leurs besoins. Et on a accueilli une nouvelle race de chien : le Petit brabançon. J’ai grandi avec des chiens et je les adore. Je connais les races par cœur. Plus tard, j’aimerais travailler avec les animaux.

Léa, 25 ans, en recherche d’emploi, Janzé

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