Adei A. 03/04/2023

Je kiffe jouer, mais j’apprends à couper

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Adei est devenu accro aux jeux vidéo, il pouvait se faire des potes et se divertir. Aujourd'hui, il tente de concilier passion et vie réelle.

Je kiffe les jeux vidéo, c’est avec ça que je prends le plus de plaisir. Quand je joue à Rocket League (un jeu où on joue au foot avec des voitures) avec mes potes, on éclate de rire quand l’un de nous foire un tir vraiment inratable. Ou lors d’actions improbables, comme arrêter les tirs de l’un d’entre nous sans faire exprès… Bref, c’est pour moi une des choses les plus importantes de la vie.

Je joue sur la plateforme PlayStation. J’ai la PS5, qui offre beaucoup d’exclusivités. Cette console a une fréquence de 120 IPS (image par seconde). C’est vraiment stylé, super fluide, ça fait du bien aux yeux ! Je regarde des streamers comme @Amineatue et @RebeuDeter2.0. Ils ne sont pas du tout forts, mais je les trouve franchement très drôles. Puis les streams de personnes fortes aux jeux, souvent, ce n’est pas très amusant !

Mon plus grand souvenir de jeu c’est Fortnite, en 2018, un jeu en accès gratuit sur toutes les plateformes. Il y a une tonne de joueurs en ligne. Je trouvais ça incroyable : un « battle royale », 100 joueurs dans une carte, le dernier en vie a gagné ! Au bout d’un an, il y a eu un nouveau mode de jeu « créatif ». Tu pouvais tout faire : te battre en un contre un avec ton pote, rejoindre une map et faire des courses, du parkour. Bref, je suis tombé amoureux de Fortnite !

J’étais vraiment accro

Je ne pense pas que ça impacte ma moyenne. Si je veux améliorer mes notes, il faut juste que je n’aie pas la flemme, et réviser au minimum 30 minutes. Par exemple, en espagnol, je suis vraiment nul. J’ai eu 4 : ma prof m’a fait repasser un contrôle et j’ai eu 14 en travaillant. Donc pour moi, les jeux vidéo ne me rendent pas débile. Au contraire : grâce à ça, j’ai pu renforcer mes connaissances. Par exemple, j’ai amélioré mon anglais avec Minecraft. J’y jouais en version anglaise, donc j’ai mémorisé le nom de quasiment tous les objets proposés. En plus, je regardais des Anglais en train de jouer. Bon, c’est vrai, il arrive que ça m’empêche de faire mes devoirs. Mais en général, j’essaie de tout faire à l’avance pour être tranquille.

Ce qui est divertissant dans les jeux vidéo, c’est que tout peut se passer. Dans GTA V par exemple, il y a de tout : des voitures, des PNJ (personnages contrôlés par intelligence artificielle), des joueurs en ligne, un mécano pour customiser les voitures, des fruits pour se transformer en animaux… On peut percuter une vache en voiture pendant qu’un autre joueur conduit un petit kart. Au même moment, des gens font la Troisième Guerre mondiale… J’invente, mais il y a un milliard de possibilités.

En 2018, je ne faisais que ça. Mon père a finalement vendu ma console, et heureusement ! Je ne sais pas ce que je serais devenu… Maintenant, j’en ai une nouvelle, mais ça va clairement mieux. Je joue beaucoup moins, sauf pendant les vacances. En semaine, ça m’occupe environ une à deux heures par jour. Le week-end, quand je n’ai rien à faire, je peux jouer jusqu’à 4-5 heures. Je remercie mon père d’avoir réagi, j’ai l’impression de revivre ! Je suis resté deux ans sans jouer, mais à force d’insister, mon père a finalement accepté que j’achète la PS5.

Je préfère la vie réelle !

Grâce aux jeux vidéo, on peut aussi avoir des relations amicales avec des gens que l’on ne connaît même pas. Perso, j’ai rencontré quelqu’un en jouant il y a un peu plus d’un an. Comme le courant passait bien, on a continué à jouer ensemble. Depuis, on est potes, c’est vraiment trop bien !

Certains jeux coûtent plus de 70 euros. Je trouve ça vraiment cher. C’est dommage, car je voudrais bien en avoir plus, mais je ne peux pas me le permettre. En tout cas, ma famille, ça lui est égal que je joue maintenant ! Comme j’ai de bonnes notes, ils me laissent tranquille.

Mais je ne fais pas que ça. Des fois, il faut savoir couper. Sortir un peu dehors. Je préfère la vie réelle ! Déjà, ma famille, c’est le plus important. Mes parents, mon frère… Je sors aussi avec mes potes. On se fait un petit foot en achetant des bonbons à Lidl, ou on va dans un fast-food/kebab.

Je ne sais pas si je continuerai à jouer quand je serai adulte. Ça dépend de ce que je vais faire plus tard. Est-ce que je vais avoir le temps ? Est-ce que j’aimerai toujours ça ? Je ne sais vraiment pas. Par contre, je n’ai pas du tout envie de faire des jeux vidéo mon métier, je ne trouve pas ça assez fiable. Je préfère un métier « ordinaire » comme ingénieur en informatique.

Adei, 14 ans, collégien, Brive-la-Gaillarde

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