Thibaut E. 06/05/2022

Le port du Havre face au monde de la nuit parisien

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Quand Thibaut est arrivé à Paris, il a vu la différence entre les soirées de la capitale et celles de chez lui, au Havre.

Deux mondes d’écart. La campagne havraise, proche d’être le trou du cul du monde, et Paris. Lorsque j’étais adolescent, j’habitais à vingt minutes du Havre, dans une ville de 2 920 habitants, Épouville, (oui on dit ville chez moi pour les communes de plus de 2 000 habitants !). Voir ses amis du collège et du lycée, c’était compliqué. Chacun habitait dans une commune voisine… On allait rarement au Havre car très peu de transports, et personne n’avait le permis. La différence est flagrante avec Paris, évidemment. On peut aller partout avec une seule petite carte, le Navigo.

Deux mondes d’écart

J’ai mis quelques semaines à m’habituer à la vie parisienne lorsque je suis arrivé, en 2018. Les soirées, par exemple, sont tellement différentes. Je ne suis pas le plus grand festif mais j’ai pu sortir quelques fois en boite de night, comme font les djeun’s. Au Havre, une sortie sans permis s’organise très tôt. On sait qu’on sort pour cinq-six heures minimum. Il faut être courageux. Le départ par le bus, qui passe une fois tous les 45 minutes. Parfois les parents ont l’amabilité de nous conduire.

Pour le retour, on est obligés de commander un taxi (appelé Lia de nuit) près de douze heures en avance avec un horaire précis. Il ne nous dépose qu’à 50 minutes de là où j’habite. Même si son coût est faible (2 euros le trajet), ce n’est pas pratique. Rentrer à pied, c’est rigolo à plusieurs, possiblement dangereux seul. Super ambiance… Galère pour profiter de la vie, en dehors des grandes métropoles !

Parce qu’à Paris, c’est métro, bus de nuit ou Uber pour bouger. Tout le temps ! J’étais au courant mais si choqué de la différence entre ces deux endroits. Plus chill au Havre, plus intense à Paris.

Que faire au Havre ?

Pour sortir, au Havre, l’été est sympa grâce à la mer, ses restaurants, les bars de plage et du centre-ville, quand le vent de la mer n’est pas trop fort et quand il ne « repleut » pas. L’hiver, c’est dead. Les boîtes de nuit, c’est bof. Une est potable mais encore. C’est le Dream. Un rêve absolu… On croise tous les gens qu’on aimait (ou pas) au lycée et au collège. Parlons concert, parlons de cette boite. Entre vomi et passions sexuelles aux toilettes, entre grattage de cigarettes dans l’espace fumeur, ceux qui achètent des bouteilles à 100 euros pour prendre zéro verre car leurs « amis » leur prennent tout, et ceux qui dansent plus ou moins bien sur la piste de danse… Y aller oui, mais modérément. Les autres boîtes sont des clubs pour les plus âgés, pour les cougars notamment… Zupperrr, la joie. Le contraste est incroyable : tu peux aller partout à Paris, à un seul véritable endroit au Havre.

Et puis au Havre, on croise des gens connus au lycée, à Paris on croise des personnalités connues tout court, comme Frédéric Beigbeder, Mister V, Yass !

Thibaut, 21 ans, salarié, Paris

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