Les contes de fées n’existent plus
J’écris des histoires d’amour depuis l’âge de 13 ans. À cet âge-là, j’ai commencé à beaucoup aimer lire et écrire. Au début, je rédigeais des dizaines de pages, puis des centaines.
La première histoire que j’ai écrite parlait de laisser partir quelqu’un qu’on aime. Parfois, aimer c’est accepter de lâcher et laisser partir. Mes personnages étaient deux jeunes : Hanna qui laisse partir Krasley parce qu’il est tombé amoureux d’une autre. C’était une longue histoire que j’avais mise en page avec des images cherchées sur Pinterest. Ça ressemblait à un vrai livre ! J’étais fière de moi.
Cette histoire, c’est la mienne. Ça s’est passé à Luanda, la capitale de l’Angola. J’avais 18 ans et lui 22. J’étais amoureuse de ce garçon depuis trois mois, c’était la première fois que je ressentais ça. Sauf que lui est tombé amoureux de quelqu’un d’autre. J’ai décidé de le quitter.
J’ai voulu l’écrire pour que les gens sachent que parfois, on doit s’aimer plus que l’autre. À l’époque, j’étais triste mais aujourd’hui, je peux en parler sans douleur.
Continuer à croire au grand amour
Au-delà des histoires tristes, ce qui nourrit vraiment ma passion pour l’écriture, c’est le désir de vivre une vraie romance. Comme celles qu’on lit dans les livres ou qu’on voit dans les séries. Une histoire sincère et honnête avec une personne fidèle. Mais avec les gens de ma génération, c’est devenu rare.
Les jeunes que je rencontre veulent juste des choses passagères, des rencontres et des rapports sexuels. Rien de sérieux. J’ai une copine qui a plus de quatre mecs en même temps. Elle me dit que tant qu’elle s’aime, qu’elle a de l’argent, c’est tout ce qui compte.
Alors, lorsque je me mets à écrire, je me mets à rêver. C’est un moment très important pour moi car je peux me connecter à moi-même et à mes émotions. Dès que je commence à écrire, le temps passe vite. Je me sens relaxée, je m’amuse même ! Le bonheur que ça me procure est inexplicable. C’est l’un des moments les plus agréables de mes dures journées. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore contacté d’éditeur mais j’aimerais le faire pour pouvoir publier mes histoires.
Kelly, 20 ans, en formation, Avon
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