Hugo S. 11/01/2021

Les punitions de mon père ne sont pas éducatives !

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À seulement 14 ans, Hugo a conscience que les punitions de son père ne sont pas toujours constructives. Il aimerait en parler avec lui mais ce dernier n’est pas ouvert au dialogue.

Quand mes parents ont confisqué ma Play à cause de mes résultats scolaires (en même temps onze de moyenne, ce n’est pas beaucoup), ils pensaient que j’allais me remettre au travail… Eh bien ça n’a rien changé !

En soit, je comprends la punition. C’est normal de vouloir que son enfant ait de bonnes notes, mais ça ne m’a pas fait grand-chose. Je n’ai pas fait plus d’effort. En plus, j’avais déjà été privé de Playstation six mois l’année dernière, parce que je me rongeais les ongles.

En vrai, j’ai toujours trouvé que les punitions de mon père étaient exagérées. Par exemple, en cinquième, il me donnait des lignes à faire si je ne me lavais pas les dents avant 21 heures. Je devais écrire dix lignes, et dix, c’est pas beaucoup !

Des fois, je prenais mille ou deux-mille lignes. Après, les lignes ça marche, car comme c’est chiant d’écrire pendant longtemps, j’essaye de ne plus faire de bêtise. Par exemple, pour me rappeler de me laver les dents avant 21 heures, je me suis mis un rappel sur mon téléphone.

Un père fermé au dialogue

Je pense que la punition que j’ai le plus eu, ce sont les lignes. J’en ai rempli des cahiers… Je ne le vis pas mal, et des fois, je comprends les punitions de mon père. Je les mérite quand je fais vraiment une bêtise, comme bavarder en cours, lancer une équerre sur un ami ou mettre une balayette à un camarade.

Mais ce qui est vraiment énervant, c’est qu’avec mon père, on ne peut pas s’expliquer quand on considère la punition comme exagérée… Il ne me laisse jamais parler, et veut toujours avoir raison !

Et quand on lui explique, il dit toujours : « De toute façon, ce n’est jamais de ta faute. » Même quand je suis d’accord sur le fait d’avoir fait une bêtise.

J’aimerais au moins pouvoir m’expliquer

Mon père a sûrement été élevé pareil. Je sais que mon grand-père était froid, et qu’il ne parlait pas beaucoup. Quand mon père m’en parle, il le décrit comme sévère. Par exemple, mon grand-père avait exclu son propre fils de sa maison, car il ne faisait pas d’effort pour trouver un travail et était fainéant.

Des fois, je me prends aussi des gifles, mais ce n’est pas beaucoup. Je ne m’en prends quasi jamais, et en général, je les mérite. Par exemple, une fois, j’avais cassé le phare d’une voiture. Une autre fois, même si je ne l’avais pas fait exprès, j’étais tombé à vélo.

Quand je raconte les punitions que j’ai à mes amis, ils rigolent, trouvent ça exagéré, ou ils disent que c’est abusé. Ils me disent aussi : « On dirait la Corée du Nord chez toi. »

Par contre, je ne tiens pas tête à mon père, car je ne veux pas que la punition empire. Mais j’aimerais au moins pouvoir m’expliquer.

 

Hugo, 14 ans, collégien, Châtelet-en-Brie

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