Non, serveuse n’est pas un « sous-métier »
Plus tard, j’aimerais ouvrir ou faire partie d’un très grand restaurant gastronomique. À vrai dire, ma famille n’était pas ravie de me voir poursuivre en voie professionnelle dans la restauration, et plus particulièrement dans le service. Ils pensaient que c’était un sous-métier, alors que… absolument pas.
Pour eux, c’était un métier nul, ce n’était pas un métier comme avocat, médecin… Et pourtant, ils ne font pas ce genre de métier eux ! Ils disaient que ça ne collait pas avec mon caractère. En gros, pour eux t’es soumis au client : si il te parle mal, tu dois rester humble. Moi, j’ai un caractère très fort et j’ai du mal à recevoir les critiques. Mais ça, c’est juste avec eux. Je sais être professionnelle : toute remarque est bonne à prendre.
Les notes ont suivi la motivation
Et puis… j’ai pu leur prouver petit à petit, par différents moyens, que c’était vraiment ce que j’aimais faire, et qu’ils pouvaient me faire confiance et ne pas s’inquiéter sur mon épanouissement.
Pendant ma première expérience dans la gastronomie, j’ai vraiment apprécié l’accueil à bras ouvert par le personnel. Ils m’ont directement mise à l’aise. C’était un mois de stage en seconde. Ensuite est venu le premier service et je me suis sentie directement dans mon élément. Il y avait aussi un peu de pression car c’était complètement nouveau pour moi. Je ne connaissais pas le personnel et je ne savais pas comment le service allait se dérouler. J’ai écouté les explications qu’on nous a données pour que ça se passe bien, et ça m’a permis de faire de mon mieux. J’ai eu un bon retour de mes maîtres de stage : très positif, mais il ne fallait pas que je me braque. J’y ai énormément appris, notamment sur le vin. J’ai pu discuter avec le sommelier pendant les mises en place. Aussi avec les serveurs. Ils m’ont parlé de leurs expériences, leur parcours et ça m’a donné d’autres idées pour mes projets futurs.
Les notes ont suivi. Au collège, je n’étais pas une personne qui travaillait. J’avais 8 de moyenne. Et là, au lycée, j’avais 15 ! Ici, j’avais l’envie de bien faire, de travailler. Du coup, ils étaient contents et m’ont soutenue.
Aujourd’hui, mes parents sont fiers de moi et me poussent encore plus loin. Si je suis stressée pour un examen, ma mère me rassure, car elle sait que je vais avoir une bonne note. Aujourd’hui, elle croit en moi.
Kellya, 16 ans, lycéenne, Charleville-Mézières