Lou L. 26/07/2022

Le stress des études m’a usée

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Les professeurs de Lou ne croyaient pas en elle. La pression et le stress ont rendu ces deux années de BTS infernales.

En 2019, j’ai commencé un BTS SAM (Support à l’Action Managériale). C’est là que ma santé, mentale et physique, a basculé. Stress, refus de m’alimenter, insomnies, vomissements étaient les maîtres mots de mes deux années d’études supérieures.

Les profs m’ont fait pleurer

Un mois après la rentrée, la pression se faisait déjà ressentir, entre ceux qui voulaient être « encore meilleurs que les meilleurs », et ceux qui essayaient de survivre. Par exemple, quand quelqu’un voulait rattraper un cours, les gens faisaient semblant de ne pas avoir pris de notes, pour ne pas partager. Moi, ça me dépasse, j’aurais donné mes notes si on m’avait demandé. Je ne pense pas que l’échec d’une personne, ce soit ma réussite.

L’un de mes profs a essayé de me dissuader de continuer en BTS. Il disait que je n’avais pas le niveau. Je lui ai dit que j’étais motivée, que je voulais être là. Lors d’un BTS blanc, à l’oral, il m’a dit que je n’avais pas ma place ici. Ça m’a mise dans le mal. Je suis ressortie de la salle en pleurant.

La deuxième année, le stress s’est accentué. Les professeurs étaient de plus en plus exigeants. On devait rendre quatre dossiers dans un délai de deux mois et passer des examens toutes les semaines. Cela m’a tellement rendu malade que j’ai dû prendre des médicaments pour essayer de stopper tout ce calvaire.

Ma santé mentale s’est dégradée

Malgré mes efforts, les professeurs étaient de plus en plus exécrables : « Tu n’as pas ta place ici », « Tu n’auras jamais ton BTS »… Ces phrases, les professeurs principaux ne les disaient qu’à moi et à personne d’autre. Ils savaient que je ne répondrais pas.

Je n’arrivais plus à suivre mes études. Le soir je n’arrivais même pas à m’endormir car je ne pensais qu’à ça. Je pouvais également me réveiller dans la nuit.

Suite à cela j’ai arrêté de m’alimenter. À la moindre bouchée, l’envie de vomir apparaissait. J’en ai parlé à mes amies et à mes parents, mais ils ne me comprenaient pas. Et même si j’en parlais pour pouvoir me libérer, personne ne pouvait comprendre car ils n’étaient pas dans ma situation.

Aujourd’hui, j’ai obtenu mon BTS et j’ai intégré une école à la Défense, dans le domaine des ressources humaines. Je pense qu’aujourd’hui j’arrive mieux à gérer mon stress. Je ne suis plus la même depuis la fin du BTS.

Lou, 21 ans, volontaire en service civique, Stains

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