Mes profs auraient dû me faire confiance !
En seconde, j’étais un élève plutôt moyen : 11-12 de moyenne tout le long de l’année. Je me contentais de ce que j’apprenais en classe pour profiter de mes temps libres avec mes amis, pour faire du sport, aller à des soirées. Nous étions mes camarades et moi-même devenus de très bons amis. Une belle bande de potes ! Nous sortions énormément en dehors du lycée.
À cette époque, je n’avais encore aucune idée de mon futur métier. Malgré tout, j’envisageais de m’orienter vers une terminale ES. Cela restait pour moi la filière la plus générale et la plupart de mes potes avaient choisi cette même voie.
La filière ES sinon rien
Les problèmes ont commencé quand j’ai officiellement annoncé mes voeux à la fin du premier trimestre. Mon souhait d’aller en 1ère ES a été rejeté en raison d’un manque de travail personnel.
Ma prof principale m’a alors conseillé d’envisager une nouvelle orientation : STMG. Ou de me mettre sérieusement à travailler à la maison.
Je n’ai jamais eu l’habitude de travailler chez moi et je ne me voyais vraiment pas faire cet effort. Je n’en voyais pas l’utilité.
Les vœux du deuxième trimestres sont arrivés et rebelote : refus du passage en ES. Choix proposés : changement d’orientation ou redoublement. Aucune de ces possibilités n’était envisageable pour moi.
Au troisième trimestre, j’ai donc de nouveau émis comme premier choix ES et comme second choix STMG. Même si ma prof principale m’avait déconseillé de continuer à demander à passer en ES, j’avais tout de même l’espoir qu’ils valident ce premier choix, pour que je puisse leur prouver que j’étais capable de le faire, qu’ils pouvaient avoir confiance et que je ne les décevrais pas.
Verdict, déception… et abandon
Je suis finalement bien passé en première, mais pas dans la filière souhaitée.
Je suis passé en première STMG accompagné d’une classe fantôme (les élèves ne parlaient jamais que ce soit pour répondre aux questions des profs ou pour bavarder entre eux) et de profs avec qui le feeling ne passait pas.
Les matières avec de gros coefficients ne m’intéressaient absolument pas contrairement aux matières dites générales auxquelles j’ai eu affaire toute ma scolarité qui elles ne valaient quasiment rien.
J’ai tout de même terminé ma première … Avec beaucoup de difficultés : beaucoup d’absentéisme, de devoirs non rendus, d’heures à dormir sur la table en me disant qu’il ne me restait qu’un an à tenir.
Elève en lycée de banlieue, Sana n’a pas du tout kiffé ces années. Elle décrit un des profs frustré et insultant.
Finalement, l’année de terminale est arrivée. Au bout d’un moment, dégoûté de me retrouver avec les mêmes élèves et professeurs, j’ai fait part de mon dépit à la CPE, qui m’a donné rendez-vous avec elle-même, l’infirmier scolaire et ma mère. La conclusion de ce rendez-vous vue par l’infirmier : « Vous êtes un lâche, vous souhaitez arrêter votre terminale à quatre mois des examens car vous avez peur. » J’ai donc, ce jour-là, mis fin au rendez-vous… et à ma scolarité.
Ils auraient dû me faire confiance et me suivre dans mes décisions. Je suis sûr qu’en ES, je me serais donné à fond pour réussir.
Alexandre, 20 ans, stagiaire à l’École de la 2ème Chance, Chelles
Crédit photo : Adobe Stock
Mon fils c’est le contraire,il bosse comme un fou depuis sa seconde.
Il est en première STMG et souhaite passer en terminale ES car il a des projets professionnels concret et seul la filière ES lui permettrait d’accéder à ce qu’il veut faire.
Mais ses profs ne veulent pas le faire passer car ils ont peur que PEUT ETRE il n y ‘arrive pas…le programme n’est pas le même,on rédige plus en ES quand STMG…
Vous allez me dire il doit être trop juste au niveau des notes?
Et bien bien non! il a 16 de moyenne général sur toute l’année!
Aucune note en dessous de 13!
A moins que nous ne soyons pas au courant,il semble que la filière STMG soit surnoté d’au moins 6 ou 10 points avec une telle façon de voir les facultés de notre fils…
Ce qui est le plus étrange,cela ne pose aucun problème à son lycée quand il s’agit de passer un élève de S vers ES où inversement ou même vers STMG!
Notre fils est dégoûté,comment voulez vous qu’il veuille continuer dans ce lycée avec des professeurs qui ne lui font pas confiance malgré son travail?!
La seule chose qu’on lui propose:
Un redoublement en Première pour faire une ES nouvelle version (qui n’existera plus l’année prochaine) ou une terminale STMG…
Navrant,l’impression de « pisser dans un violon « !
Oui voilà… Encore, un élève qui a des difficultés auquel ses profs ne tendent pas la main, ça arrive souvent et dans ces cas là, je comprends très bien que l’élève se plaigne de l’école. Mais là, c’est visiblement pas un problème de difficulté spécifique. De son propre aveu, il n’a pas voulu bosser avant la ES, il préférait s’amuser, malgré les avertissements de ses profs qu’il ne pourrait pas passer s’il ne se bougeait pas les fesses. Donc qu’il ne vienne pas se plaindre si on lui a pas donné ce qu’il voulait. C’est tellement facile de rejeter la faute sur les profs, dont la plupart font ce qu’ils peuvent et subissent la pression des parents et des élèves qui veulent qu’on leur donne tout sur un plateau, même quand ils ne travaillent pas. Dans ces cas-là,, j’ai envie de dire, c’est presque un devoir de la part des profs de ne pas tout lui donner. Il faut que les élèves apprennent qu’on ne leur donnera pas tout ce qu’ils veulent dans la vie juste parce qu’ils l’exigent il faut aussi se donner la peine
Bcp veulent… Mais les places sont limitées: voilà une douce approche de notre société.
Si l’on m’avait laissé l’occasion j’aurais fait pilote de chasse! c’est plus facile de rejeter la faute sur l’autre plutôt que d’admetre que je ne me suis pas donné les moyen d’être pilote…
Juste un truc:Je sais bien que l’école n’est pas bien faite et dégoûte de nombreux élèves. Cela dit… c’est sympa de critiquer les profs mais…pour faire confiance à un élève, il faut d’abord que cet élève se donne du mal. De ton propre aveu, tu n’as pas fait l’effort de travailler AVANT la ES. Or, pour obtenir quelque chose, il faut bosser. Exiger quelque chose et promettre de bosser quand tu l’auras obtenu ne suffit pas., c’est l’attitude des enfants gâtés, ça. C’est un principe que tu retrouveras toute ta vie. C’est pas aux profs de te faire confiance aveuglément. La confiance, dans tous les domaines, ça se mérite, ça s’exige pas. Si t’as pas bossé suffisamment pour que tes profs aient confiance en tes capacités, tu dois t’en prendre qu’à toi-même.