La ZEP fait sa rentrée au Maroc
Cette année, on fait notre rentrée au Maroc, et pas n’importe où : dans le plus vieux lycée français du pays, le lycée Regnault de Tanger.
Deux journalistes de la ZEP, Aïda Amara et Elliot Clarke, sont parti·es en immersion pendant deux semaines dans cet établissement d’excellence qui a ouvert ses portes en 1913. Depuis 110 ans, 600 jeunes Marocain·es et Français·es y sont scolarisé·es chaque année, de la sixième à la terminale.
Une institution prestigieuse, par laquelle sont passés plusieurs ministres marocains, l’écrivain et lauréat du prix Goncourt Tahar Ben Jelloun, ou encore Jean-Luc Mélenchon.
Être scolarisé au lycée français, c’est une chance pour Safir. Cet établissement, il le voit comme un modèle de tolérance. Mais pour Elinor, cela veut surtout dire qu’on est privilégié·e, qu’on fait partie d’une élite coincée dans sa bulle, bien loin des conditions de vie parfois difficiles des Marocain·es.
C’est aussi un lieu intransigeant, où les différences entre élèves locaux et élèves venu·es d’ailleurs se font sentir. Bien que Marocaine, Ellie n’a pas été très bien accueillie. Bilal, lui, ne veut pas venir faire ses études ici : la France de là-bas, comme il dit, lui fait peur.
La rédaction
1/4 Un modèle de tolérance
Pour Safir, son lycée c’est plus qu’une expérience : c’est un modèle à suivre. Faire cohabiter laïcité et religion, c’est possible !
2/4 Une bulle de privilégiés
Être au lycée français, c’est faire partie de l’élite. Pour Elinor, c'est surtout venir de familles privilégiées capables de payer plus de 4 000 euros l’année.
3/4 Comme une intruse dans mon pays
Le lycée français, c’est aussi un lieu intransigeant, où les différences entre élèves locaux et élèves venus d’ailleurs se font sentir. Bien que marocaine, Ellie n’a pas été très bien accueillie.
4/4 Plus tard, surtout pas la France
Bilal n’ira pas en France pour poursuivre ses études, malgré ce qu'on lui conseille au lycée : la France de « là-bas », comme il dit, lui fait peur.