

Solitude : enfer et paradis
Être jeune, c’est partir en vacances avec ses potes, partager des photos de groupe en story, voir les notifications vibrer sur Snapchat jusqu’à tard le soir… Derrière ces images idéalisées, il y a aussi celles et ceux qu’on ne voit pas. En France, 40 % des 18-24 ans se sentent régulièrement seul·es, contre seulement 7 % des plus de 60 ans, selon une enquête de l’Ifop publiée en janvier 2025. Un chiffre qui renverse les clichés : la solitude n’est pas réservée aux personnes âgées, elle est avant tout une épidémie chez les jeunes.
Isolement relationnel, individualisme accru, pression sociale constante : les adolescent·es et jeunes adultes, pourtant connecté·es en permanence, se sentent de plus en plus déconnecté·es des autres. Les sociologues parlent désormais de sociose pour caractériser cette dégradation du lien social, analysée notamment dans une étude de la fondation Jean-Jaurès.
Cette solitude ne se vit pas toujours de la même manière. Il y a celle qui se subit. Celle du rejet, de l’isolement social, de l’invisibilité. Et celle que l’on choisit, comme un rempart face au bruit du monde. Cassandre vit la solitude comme un fardeau depuis l’enfance. Mahawa a fait de cet isolement un refuge dans lequel elle trouve le calme.
La rédaction

1/2 Envie d’amis
Cassandre se sent à part depuis l’enfance. Peu à peu, la solitude s’est imposée à elle, jusqu’à devenir un poids difficile à porter.

2/2 Seule, pour mieux respirer
Mahawa, 18 ans, a toujours été différente dans sa façon d’être avec les autres. Hypersensible, elle perçoit tout plus intensément. Loin de l’agitation sociale, elle a trouvé son équilibre dans une solitude choisie.