Louise A. 26/07/2025

La fin d’une amitié fille-garçon

tags :

Depuis l’enfance, Louise vit une amitié fusionnelle avec un garçon. En troisième, alors qu’il lui déclare ses sentiments, Louise préfère qu’ils restent amis.

On était meilleurs amis depuis la maternelle. Lui et moi, on était toujours collés l’un à l’autre. On jouait ensemble. On faisait des activités en classe tous les deux. Le soir et même les week-ends, soit j’allais chez lui, soit il venait chez moi. On jouait au foot, à des jeux. On regardait la télévision.

En quatrième, on est retombés dans la même classe. Notre complicité est devenue encore plus forte. À chaque fois que j’étais quelque part ou avec mon groupe d’amis, il était là. Quand il n’était pas là, on me demandait où il était. Tout le monde savait qu’on était meilleurs amis.

Certains ont commencé à nous faire des remarques, comme quoi on allait bien ensemble, qu’on aurait dit qu’on l’était… On en rigolait. Nous, on savait qu’on était comme frère et sœur et que c’était juste de l’amitié. On avait juste arrêté d’aller l’un chez l’autre, sans aucune raison. Je pense qu’avec le temps on préférait sortir dehors au lieu de rester enfermés.

« Il m’a dit qu’il était amoureux de moi »

Il était gentil et respectueux, mais à partir de la troisième, il a changé de comportement. Vers le milieu de cette année-là, en avril, on se parlait toujours. Mais à chaque remarque que quelqu’un faisait comme : « C’est quand que vous vous mettez ensemble ? » ou « Quand vous êtes en train de vous chamailler on dirait que vous êtes ensemble », il ne rigolait plus. Il évitait la question ou il partait. Puis, il a commencé à m’éviter dans les couloirs et parfois dans la cour.

Un soir, il est devenu bizarre par message. Il m’a dit qu’il était amoureux de moi, qu’il avait développé des sentiments. Je l’ai stoppé. Après ça, il est devenu distant. On se voyait moins qu’avant après les cours. On faisait juste le chemin ensemble pour rentrer avec deux amis à nous. Avant, on s’envoyait plein de tiktoks, et il avait arrêté petit à petit. Ça me blessait.

La rupture

Je lui ai donc écrit un pavé pour lui dire que notre amitié me tenait vraiment à cœur. À nouveau, je lui ai dit qu’il était comme un frère pour moi. Comme réponse, j’ai eu : « Jamais », avec un cœur.

À peu près trois semaines plus tard, je lui ai réécrit. On aurait dit que je forçais, mais je ne pouvais pas perdre notre amitié pour ça. J’ai reçu sa réponse à peu près une heure après. Il m’insultait alors qu’il ne l’avait jamais fait, et il a dit : « Tu penseras toujours à moi et tu ne m’oublieras pas », avec des emojis qui rigolent. Après ça, je l’ai bloqué presque partout.

On ne s’est plus jamais parlé. J’aurais aimé parler en face à face. La chose qui est vraiment relou, c’est qu’aujourd’hui je le croise au lycée. On fait comme si on ne se connaissait pas, comme si on était des inconnus. Même plus un regard. Des fois on se regarde, mais il n’y a aucune émotion.

Louise, 15 ans, lycéenne, Eaubonne

 

À lire aussi…

Il était comme un frère, c’est devenu un adversaire, par Keyane, 16 ans. Théo et lui étaient inséparables. Les deux rêvaient de devenir basketteur pro, ensemble. Avec le temps, ils se sont éloignés et sont devenus rivaux.

Partager

Commenter