Leo G. 13/07/2022

3/5 Sur la route de mes premières vacances

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Partir sur un coup de tête et aller voir la mer : aujourd’hui, grâce à son permis, Léo peut le faire. Prochaine étape, avoir sa propre voiture.

Une fois, sur un coup de tête, je suis parti à Provins. J’ai juste vu le panneau sur la route et j’ai dit : « Ok, on y va, on découvre, c’est l’aventure ! » J’étais avec une pote dans la voiture. On s’est promenés, on est partis boire un verre… c’était cool !

À mes 18 ans, ma vie a changé. Avant, je ne sortais jamais de chez moi. Mes parents sont stricts. Ils veulent toujours savoir où je vais et ce que je fais. Mais, moi, ma façon de vivre, c’est que je ne prévois rien. Si j’ai envie d’aller à un endroit à un moment, j’y vais, je ne me prends pas la tête… Le permis, ça m’a apporté des choses dans ma façon de penser, ça m’a beaucoup fait avancer dans la vie. Ça m’a permis de faire des choses que je n’aurais jamais cru faire.

Trop galère, les bus scolaires

Ma mère m’a forcé à passer le permis. Elle me disait que ça serait utile pour mon avenir et pour trouver un job. Ce qui est vrai, mais bon, je n’étais pas très motivé… Le code, tout ça, c’est ennuyant, mais fallait bien que je le passe.

Quand je l’ai eu, j’ai direct conduit ! J’ai pu profiter avec mes amis et sortir plus. Avant, pour les voir, j’étais restreint parce que je devais prendre des bus scolaires. L’arrêt de bus, c’était galère : fallait trouver l’adresse, les horaires… Maintenant, je peux aller directement devant chez mes amis, partir à 23 heures, même plus tard.

Quand on vit en banlieue parisienne, c’est grave utile le permis parce qu’on est entre la campagne et la ville. Pour aller sur Paris, il y a une certaine heure où il n’y a plus de transports. Il y a aussi des villes, comme Fontainebleau, qui sont cotées, c’est-à-dire réputées pour les soirées, les bonnes ambiances, les bars, etc. Mais je n’y étais jamais allé avant d’avoir la voiture parce qu’en transports, c’est trop galère…

Le Carré Sénart, notre choix par défaut

Je suis encore chez mes parents car je fais des études à côté, et ça m’arrange financièrement. Quand j’ai remarqué que, si j’avais mon permis, je serais plus autonome et libre d’aller en soirée où je veux et quand je veux, ça m’a motivé. Même si, après, j’ai fait le taxi pour les potes.

Le permis, ça ne te met pas adulte, mais il y a beaucoup de choses qui changent. Par exemple, avant, quand je sortais, ce n’était qu’à Carré Sénart. C’était, genre, habituel… Tout le monde y allait après les cours, à Carré Sénart… C’était un choix par défaut… Le truc où on va, on se promène, ça nous dépayse, mais c’est surtout la seule option qu’on a. La plus simple, quoi… Sinon, je ne faisais pas grand-chose, juste un peu de basket avec les potes, ou j’allais au cinéma, mais avec les parents. Je n’étais pas tranquille : je dépendais d’eux.

Avoir le permis, c’est devenir autonome et donc aussi avoir des responsabilités. J’ai l’impression que c’est un entre-deux quand t’es encore chez tes parents. Quand t’as la voiture, ça aide aussi… J’ai la chance qu’ils me prêtent la leur. Mais j’aimerais bien avoir ma propre voiture. Comme ça, ils ne pourraient rien dire sur les tours que je fais et les risques que je prends.

Des sorties sur un coup de tête

Après, c’est normal, ils s’inquiètent. Quand je vais à une soirée, ils savent que je vais boire et ils ne veulent pas que je fasse un accident ou que je me fasse choper par la police. Parfois, c’est chiant pour eux. Si je me mets à leur place, je comprends… Mais, en même temps, on ne va pas me considérer comme un gosse toute la vie. Parfois, ils me demandent de rentrer à des heures, euh… ça, je veux bien, mais au collège !

Avec le permis, j’ai pu aller en boîte pour la première fois. C’était à côté de Fontainebleau, dans un petit village à trente minutes en voiture. Il n’y a même pas de bus pour y aller ! C’était une bonne expérience. On était là-bas pour boire un verre, puis vers 1 heure du matin, on a décidé d’aller en boîte. Ce n’était pas du tout organisé.

On était déjà bien bourrés. On est partis à deux voitures. J’ai suivi derrière la première voiture, car je ne connaissais pas le chemin. Une fois arrivés, on a réussi à rentrer. Normal, quand on est accompagnés par quatre filles et qu’on est deux gars. Après ça, la soirée s’est bien passée. On a repris des verres, on s’est ambiancés, et après… mes souvenirs sont flous.

Faut faire attention aux retours de boîte, car le permis, on peut vite le perdre. Même si c’est souvent très drôle, c’est dangereux quand on a encore de l’alcool dans le sang.

Six heures de route sous le soleil

J’ai pu partir en vacances dans le Sud, moi et une pote, à environ six heures de route de la banlieue parisienne, en bord de mer avec un superbe soleil. J’avais 19 ans, c’était la première fois que je partais sans mes parents.

C’était la voiture de ma pote. J’ai conduit tout le long. J’étais content, détendu. Parfois, j’étais un peu vénère à cause des embouteillages, des cons sur la route, des gens qui changent de file, qui rechangent de file…. Je me comportais comme tous les parents, un peu. J’appréhendais un peu la route et les sorties parce que je ne connaissais pas. On a fait six heures de route sous le soleil… Quand il n’y a pas la clim, c’est désagréable. Mais j’ai kiffé.

SÉRIE 4/5 – Après un an à enchaîner les boulots, Eva est partie en Australie, toute seule. Là-bas, elle a beaucoup appris, sur elle et sur les autres.

Au centre de l’illustration, on voit une boussole en premier plan, avec une personne avec de longs cheveux et en débardeur, qui tient l’intérieur d’une portière avec sa main droite. En arrière plan, on aperçoit quelqu’un coiffé d’un chignon, sourcils froncés, qui est accoudé à un plan de travail et se tient la tête au niveau de la tempe avec sa main droite.

Ça change des vacances avec les parents. Cette fois, c’est nous qui choisissions ce qu’on faisait, les visites… Quand je suis arrivé là-bas, on pouvait aller dans des villes à côté en voiture. On est allés à la plage, à Balaruc-les-Bains, à côté il y avait Sète… On a fait les bars, les plages, Luna Park aussi. Et comme j’étais avec une pote assez libérée, on est même allés dans des clubs libertins. Ce sont des vacances dont je me souviendrais.

Léo, 20 ans, en alternance, Vaux-le-Penil

Illustration © Merieme Mesfioui (@durga.maya)

 

Bons plans pour voyager pas cher

En France (et Allemagne)

– Pass Jeune TER : mis en place en été 2020 et 2021, puis supprimé par la SNCF. Mais si tu passes la frontière, l’Allemagne propose un ticket à 9 euros par mois pour voyager dans tout le pays jusqu’au 31 août.

Carte Avantage Jeune : si tu as moins de 27 ans, elle te permet de réserver toute l’année des billets de train moins chers et plus facilement remboursables.

– Sinon, il y a toujours les autobus Flixbus et Blablabus ou le covoiturage Blablacar. Tu peux comparer leurs offres sur Trainline. Encore moins cher, l’autostop, mais plus risqué : mieux vaut être accompagné·e et le pratiquer en journée.

En Europe

Interrail : pour voyager en train à travers l’Europe, jusqu’à trois mois. Si tu as 18 ans, DiscoverEU organise chaque année un concours pour faire gagner des pass gratuits : le prochain, ce sera à l’automne 2022.

Départ 18:25 : si tu as entre 18 et 25 ans et que tu remplis les critères, tu peux recevoir une aide de 250 euros pour partir en vacances. À condition de réserver un des séjours proposés !

– Pendant l’année scolaire, si tu as envie d’aller étudier ou de faire un stage à l’étranger, il existe plein d’aides financières, en fonction de ta situation et de là où tu vas.

Dans le monde

Programme « vacances-travail » : un visa qui permet aux 18-30 ans d’aller travailler à l’étranger pendant un an.

Woofing : en échange de quelques heures de travail par jour dans une exploitation agricole écologique, tu es accueilli·e, logé·e et nourri·e.

Couchsurfing : pour trouver un canapé où dormir, n’importe où dans le monde, rencontrer des gens et découvrir plein d’endroits.

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