Nos handicaps, les employeurs ne voient que ça
Les personnes en situation de handicap connaissent un taux de chômage deux fois plus important que le reste de la population active. Parmi elles, 80 % vivent avec un ou plusieurs handicaps invisibles : troubles sensoriels, psychiques ou cognitifs, maladies chroniques, troubles physiques discrets… Ils recoupent des réalités très diverses, souvent méconnues des employeurs. Engendrant préjugés, et donc discriminations à l’embauche et chômage longue durée. Certain·e·s choisissent alors de le cacher, au prix d’efforts importants pour « faire illusion ».
Le TDAH (trouble de l’attention) de Louis est inconnu des recruteurs et encore trop souvent des structures classiques d’accompagnement à l’emploi. Lilia postule encore et encore malgré les rejets frontaux des recruteurs rencontrés quand ils apprennent qu’elle est épileptique. Une situation de chômage qui pousse aujourd’hui Richard vers un ESAT (établissement et service d’aide par le travail), au grand regret de son père et tuteur. Fatma, salariée, a donc choisi de cacher sa dyslexie et sa dysorthographie à ses employeurs, stressant à l’idée qu’ils remettent en cause ses capacités.
1/4 « On vous recontactera… »
Le TDAH (trouble de l’attention avec hyperactivité), personne ou presque ne connaît. Louis peine donc à se faire embaucher, malgré ses démarches. Les employeurs, ça leur fait peur.
2/4 « T’es épileptique, on n’accepte pas les personnes malades »
Lilia prendrait n'importe quel boulot, si on lui laissait sa chance ! Les employeurs lui disent de postuler ailleurs... dès qu'ils découvrent son épilepsie.
3/4 L’ESAT est une obligation, pas une option
Richard et son père bataillent pour qu'il trouve un emploi. Remercié récemment par Carrefour, l'ESAT (établissement et service d'aide par le travail) semble être le seul recours.
4/4 Dyslexique, je le cache au travail
Pour décrocher son poste, Fatma a caché sa dyslexie. Aujourd'hui, elle a peur qu'on découvre sa maladie et que ça lui porte préjudice.