Hommes de ménage : corvéables sans merci
Les hommes de ménage, comme leurs collègues femmes, sont des travailleurs invisibles souvent confrontés au mépris. Celui des usagers et usagères qui font semblant de ne pas les voir lorsqu’ils nettoient leurs locaux à l’aube. Celui de leurs patrons, qui les emploient au SMIC pour des contrats courts, en horaires morcelés et souvent à temps partiel. Mais aussi celui de l’État qui, bien qu’il ait reconnu leur rôle essentiel lors de la crise sanitaire, a préféré encourager le versement de primes plutôt que de permettre une hausse globale des salaires. Les métiers du nettoyage sont rarement un choix. Ils sont souvent une voie par défaut, souvent choisie par les personnes issues de l’immigration et peu diplômées.
Quatre jeunes adultes témoignent. Abdoul Brice espérait mieux en commençant une nouvelle vie en France. Il cache son activité à sa famille restée au pays. Pour Issa, les remarques condescendantes et les réflexions blessantes sont difficiles à vivre, mais il reste fier d’exercer un métier utile. Quant à Steph, la dureté de ses conditions de travail lui a donné envie de changer d’activité. Jean, enfin, dénonce les injures et le manque de soutien de son ancien patron.
La rédaction
1/4 Je cache ce que je fais à mes parents
Devenir agent de nettoyage, Abdoul Brice n'en avait jamais rêvé avant d'arriver en France. Pour lui, c'est un travail difficile à assumer.
2/4 Mon travail mérite plus de respect
Agent de propreté, Issa subit les critiques et les remarques, de la part de son entourage ou des filles qu'il drague.
3/4 Un métier sous-payé et réservé aux étrangers
Comme la plupart de ses collègues, Steph est étranger. Il juge son salaire bien trop faible par rapport à la dureté de son travail, et au mépris qu’il subit.
4/4 Face au mépris de mon patron
Pendant sa première alternance, Jean a subi les remarques désobligeantes de la clientèle et de son patron. Il pense à changer de métier.