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ZEP 25/05/2022

5/6 VIDÉO – Législatives : ingénieur, j’ai démissionné pour m’engager

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Après des études prestigieuses, Nicolas a failli devenir ingénieur. Il a finalement choisi de s'engager en politique, de créer un parti et de se présenter aux législatives à Lyon.

Dans ma famille, je me souviens qu’on ne parlait pas ou peu politique à table. On suivait un peu l’actualité mais on ne faisait pas forcément de grands débats. Ensuite, en école d’ingénieurs, on est un peu sur des rails. Le milieu est assez homogène et on ne se pose pas trop de questions. À la fin de ces années d’études, en 2018, un camarade de promo, Clément Choisne, a fait un discours assez impactant sur la place de l’ingénieur dans la société et son rôle politique. C’est là que je me suis demandé où je pouvais trouver ma place dans cette société qu’il faut construire.

Début 2019, on était en pleine crise des Gilets jaunes. Et j’ai lu un certain nombre de mauvaises nouvelles sur l’environnement. Je ne trouvais plus ma place dans l’entreprise dans laquelle j’étais. J’ouvrais les yeux, je regardais l’open space autour de moi et je voyais tous ces jeunes soldats qui étaient comme moi, qui sortaient d’école, occupés à préserver la marche du monde alors qu’on avait des infos sous les yeux qu’il fallait prendre en compte. Pour moi, ce fut vraiment un moment de révolte. Je me suis dit : « Mais comment peut-on continuer à ne pas changer ? »

Démissionner pour entrer en politique

J’ai démissionné dans la foulée, au début de l’été de la même année. Je me suis dit qu’il fallait que je parte, que j’aille faire autre chose. Je suis retourné dans l’armée de Terre et dans la réserve. Pendant la crise du Covid, je suis aussi allé renforcer les chambres mortuaires. À cette époque-là, c’était ce qui me semblait être le plus utile à faire pour le fonctionnement de la société.

Mais je me suis fait la réflexion que j’étais en mode pompier. J’étais en train de répondre à une urgence qui était déjà arrivée, mais je ne mettais pas mes connaissances et mes compétences au service d’un travail prospectif. Un travail qui aurait été de se demander comment organiser la société en 2030/2040. C’est comme ça que je me suis posé la question de me lancer en politique et de participer à une élection nationale comme les législatives de 2022.

Série 6/6 – Lumir s’est toujours engagée en politique. À presque 30 ans, elle a pris la décision d’aller encore plus loin et de se présenter pour devenir députée dans sa circonscription de l’Ain. Capture d'écran de la vidéo suivante de la série, la vidéo de Lumir : "Législatives : de militante à candidate".

Donc, en 2021, avec un certain nombre de connaissances jeunes et moins jeunes, on s’est lancés dans l’aventure de la création d’un parti politique, qui s’appelle Équinoxe. Ce que j’essaie de porter dans ma candidature, c’est dire qu’on peut revenir de ses angoisses et de son éco-anxiété. Ça a été un des moteurs de mon engagement : il y a des moments où je suis allé au plus profond, où je me suis demandé comment la société tenait encore debout… En fait, j’en suis revenu. Je me suis mis en action, et c’est ce qui fait que j’ai retrouvé l’énergie pour m’engager.

Nicolas, 27 ans, en recherche d’emploi, Lyon

Musique : Kiala Ogawa

Réalisation : Paul Ricaud / © ZEP

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