Basile T. 26/07/2022

Les Compagnons m’ont fait grandir

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Basile a passé un semestre chez les Compagnons du devoir. L’occasion de découvrir son futur métier de plombier, et de gagner en maturité.

C’est mon père qui m’a fait connaître les Compagnons du devoir. Dans sa boîte, un collègue lui en a parlé, en disant que c’était super pour devenir plus autonome et que c’était une belle expérience. En troisième, j’avais déjà fait deux stages, et j’ai choisi de m’orienter dans la plomberie.

Je suis rentré dans une maison de Compagnons à Angers. C’est un lieu où les apprentis vivent comme dans une maison de famille, mais qu’avec de jeunes travailleurs. Je travaillais un mois en entreprise, et ensuite je passais trois semaines en cours au CFA [centre de formation d’apprentis – ndlr].

Un cadre et de belles rencontres

Il y a des règles précises dans la maison. Le respect des autres, de la vie en communauté… À table, on doit être en polo et en jean. Le soir, on a un temps de travail de 20 heures à 22 heures. Au début c’était pas facile, mais au bout d’une semaine, c’était devenu la routine.

Il y avait une ambiance sympa. La mentalité était totalement différente du collège. Chez les Compagnons, les gens sont matures et très assidus dans le travail. En plus, j’étais avec des gens plus âgés que moi. Vu que tout le monde travaille en entreprise, le soir, à l’heure de manger, on parle de ce qu’on fait dans la journée, des problèmes qu’on a su gérer sur les chantiers. Le week-end, c’était sympa. Le samedi, on était à l’atelier, on se faisait des casse-croûtes. Et le soir, c’était la fête !

J’ai quitté les Compagnons… plus mûr !

La vie était cool. Mais je trouvais que je n’avais aucun temps pour moi, à part le dimanche. Fin janvier, j’ai commencé à me poser des questions : est-ce que j’étais à ma place loin de ma famille et de mes potes ? Je ne me sentais plus très bien là-bas.

J’ai décidé d’arrêter. Je suis revenu en lycée pro, toujours en plomberie, pour passer mon bac et être plus posé dans ma vie.

Maintenant que j’ai quelques mois de recul, je me dis que j’ai appris beaucoup de choses sur mon métier mais aussi sur la vie : le respect des autres, la politesse, les règles de vie par exemple. En famille, avant, je n’aidais pas, j’étais dans mon coin. Maintenant, j’aide plus, je suis plus ouvert, et je participe à la vie de famille. Ça a changé ma vision des choses.

Basile, 15 ans, lycéen, Brest

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